Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 10:11

Spectaculaire et minutieux geste du concassage des noix d’argan .

 

Les « aqqayn », (noyaux des noix de l’arganier débarrassés de leur pulpe au pluriel), sont maintenant toutes réunies dans des paniers .

Les femmes se livrent à présent au travail le plus spectaculaire mais aussi le plus fastidieux et le plus délicat de la chaîne de fabrication de l’huile d’argan : l’awrag, le concassage des noyaux .

C’est qu’il faut une grande habileté pour tenir entre 2 doigts le noyau lisse et glissant bloqué sur l’enclume de pierre (appelée « assargw’n wawrag »), et frapper de l’autre main d’un coup sec la tranche de clivage de ce noyau avec une autre pierre (la « taggunt’n wawrag ») aux allures à la fois de galet et de hache polie, pour extraire l’amandon (le « tîznint ») si précieux : … mes essais personnels se sont toujours soldés par des doigts écrasés et les fous rires de l’assemblée !

 

Les concasseuses, (appelées « timragin »), se rassemblent en une tiwizi (réunion d’aide collective) au cours de laquelle elles se retrouvent traditionnellement de douar en douar ou dans une coopérative, pour concasser ensemble ces milliers d’aqqayn, en extraire les tîznin, les trier, les préparer et réaliser toutes les opérations que nous allons bientôt découvrir, afin d’élaborer leur si précieux liquide… (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Il faut dire qu’une « aqqa», (noyau d’argan au singulier) est 6 à 7 fois plus dure qu’une noisette, et qu’il faut environ 800 Kg d’aqqayn (noix séchées - pluriel -), pour en extraire 40 kg d’amendons seulement !

Ces 40 kg d’amendons ( « tîznin » au pluriel) ne fourniront à leur tour que 18 litres d’huile d’argan, après une suite d’opérations qui est encore loin d’être terminée au moment de l’awrag …

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 16:33

Réponse à une question de pratique picturale .

Je réponds à la question suivante (puisque lors de ma réponse directe au commentaire le lien avec les photos ne s'est pas bien fait dans l'article concerné) au sujet de ma série d'aquarelles consacrées à l'arganier et en particulier celle qui débute les phases de travail de l'élaboration de l'huile d'argan  :

- Tes aquarelles, tu les a faites entièrement devant le sujet ?? ou tu les a fignolées plus tard ??

Ma réponse : - généralement et chaque fois que je le peux je fais mes aquarelles sur le motif, surtout si je veux traduire une atmosphère qui lui est intimement liée . Il m'arrive aussi très souvent de faire sur le motif (ou tout à côté si je ne peux plus le voir car il a disparu - animaux, scènes fugaces -) une aquarelle très synthétique ou "abstraite" qui se détache complètement de la réalité en essayant d'en conserver "l'essence", (l'âme ou l'esprit en quelque sorte), ou bien à partir de la vision qu'il m'en reste en mémoire lorsque cette réalité a été forte et surtout très prégnante (exemple mes aquarelles de vol libre) .

Dans le cas qui nous intéresse ici, où j'avais peu de temps pour faire un travail élaboré, je te réponds "les deux", puisqu'un (ou plusieurs) croquis ont été réalisés sur le motif, généralement en prise de notes rapides (car je n'avais le temps de peindre entièrement plus d'un ou deux sujets) et terminés ou recommencés ensuite grâce à ces prises de notes . 

C'est à partir de ces croquis que j'ai réalisé les motifs de ces femmes travaillant pour la fabrication de l'huile d'argan : directement (mais un peu plus tard comme je l'explique) en peignant sur les croquis eux-mêmes, ou bien carrément recommencés et peints sur une autre feuille dès que j'ai 5 mn et que ma mémoire de la scène est encore vivace .

Lorsque j'ai un tout petit peu plus de temps je mets en place les couleurs les plus importantes (celles qui sont déterminantes pour la compréhension, la mise en valeur ou l'impact visuel du sujet), et je laisse le reste du croquis inachevé, comme dans l'ébauche du village de Coubisou .

 Quand je n'ai pratiquement pas de temps du tout, je travaille d'après photos, mais le résultat est toujours moins spontané .

Le plus important quand on débute ce genre d'approche sur le motif est d'évaluer au premier contact avec le sujet le temps qu'il va nous falloir pour le traiter dans tous les cas de figure :

- en aquarelle "aboutie",

- en croquis aquarellé (ou aquarelle rehaussée si on est bon dans cette expression),

- en croquis et prise de notes,

- en prise de notes sommaire seule .

Il faut alors du premier coup d'oeil voir dans quel type de travail s'engager si on veut être efficace .

Il est souvent préférable de faire plusieurs croquis aquarellés ou prises de notes qu'une seule aquarelle aboutie, mais ce choix dépend de chacun, et le contexte de travail autant que la nature du motif, (son importance ou non dans une démarche globale par exemple), sont déterminants .

Dans le cas de l'aquarelle qui nous concerne ici, j'ai travaillé d'après le croquis ci-dessous, d'autant plus qu'il me fallait "recomposer" la scène, (des sacs très gênants cachaient le tri des noix, et on ne comprenait rien à ce qu'elle faisait)  :

La plupart des aquarelles des prochains articles sont faites ainsi sauf une entièrement faite sur le vif .

Quand on fait cela, il faut sans arrêt penser à noter les couleurs et les ombres ne serait-ce que par des hachures .

L'habitude et l'expérience permettent de terminer "en aveugle" par la suite, en ne se trompant que très peu par rapport aux couleurs, au modelé et  à la lumière .

Je préciserai plus tard comment réussir une "prise de notes" ce qui fait progresser, tout en cultivant sa mémoire ...

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 05:54

Premiers gestes de la fabrication de l’huile d’Argan .

 

Les « tifiyyict », noix mures de l’arganier ramenées au douar ou à la coopérative, on été séchées au soleil avant d’être emmagasinées dans les pièces du rez-de-chaussée réservées à cet effet .

Les femmes peuvent commencer leur patient et besogneux travail .

Elles s’y consacrent entre les repas : les noix sont une à une débarrassées de la pulpe, enveloppe sèche qui entoure le noyau, rarement à la force du poignet, habituellement (comme cette pulpe est très difficile à détacher du noyau), en les écrasant à la main entre deux pierres dont celle du bas est appelée « assargw »  et celle du haut « taggunt’n tifiyyict »  . C’est-ce qu’elles nomment l’asfiyc, l’épluchage .

 

Après « l’asfiyic », il faut trier et séparer les noix de l’arganier et la pulpe ainsi détachée, l’agalim (ou agali), pour réunir dans un seul panier les jolies noix (appelées «aqqayn »)  à la coque ovoïde et brillante comme une grosse noisette dorée … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

L’agalim sera donnée aux animaux qui en raffolent, (les chèvres, moutons, dromadaires et vaches), les chevaux, mulets et ânes ne les supportant pas … On peut dire qu’à part ces derniers animaux, ceux qui se nourrissent de l’agalim sont les "découvreurs naturels" de l'arganier : ils ont su bien avant l’homme profiter les premiers des bienfaits de cette nourriture aux vertus tout à fait extraordinaires !

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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 18:14

En route pour le stockage des fruits de l’arganier .

 

Les « tifiyyict », noix mures de l’arganier, sont prêtes à tomber : voici venu le temps de l’ « azway » et du « tigri » . Ce sont les temps forts du gaulage et du ramassage .

Les femmes, s’entraident par petits groupes dans ces travaux des champs et s’affairent souvent en chantant, comme elles le font aussi au cours de la récolte des olives, ce qui donne des scènes bucoliques d’une rare beauté restant à jamais gravées dans la mémoire du voyageur …

Les noix sont mises dans des paniers souples que l’on nomme « agwnin », faits d’inif ou de palmes, eux-mêmes constitués de poches plus petites dites « tigwninin », le tout étant réuni dans une grande « tazgawt » sorte de sac contenant plusieurs agwnin (on dit « igwninen » au pluriel) et ramené à dos d’âne jusqu’à la maison ou à la coopérative pour y être stocké .

Parfois comme ici, les noix de l’arganier sont ramenées directement dans des besaces calibrées de transport à dos d’âne, ce qui permet de les vider plus facilement en arrivant dans les pièces du douar qui jouent le rôle de greniers … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Ces pièces spéciales sont aménagées au rez-de-chaussée des habitations pour emmagasiner les noix d’argan et éviter aux rats de se rassasier du précieux fruit . Il arrive que ce dépôt de denrées ne soit pas touché pendant plusieurs années en consommation domestique, si les stocks précédents, utilisés au fur et à mesure des besoins de la maison, sont suffisants …

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10 septembre 2006 7 10 /09 /septembre /2006 14:34

Le fruit de l’arganier, une drupe pleine de richesses .

 

Nous avons découvert lors des précédents articles combien l’arganier est utile, combien il fut même irremplaçable pendant des générations pour de très nombreuses tribus amazighs du sud-ouest marocain .

Intéressons-nous aujourd’hui à sa plus grande richesse : son fruit tant apprécié des animaux qui le consomment pour se nourrir, que des populations qui l’exploitent pour son huile aux nombreuses vertus .

Observons une branche en faisant bien attention de ne pas nous piquer à ses épines pour la saisir : les feuilles, d’un vert allant d’un vert tendre à un turquoise verdâtre peuvent parfois s’assombrir et devenir rousses à kaki-orangé, elles sont lancéolées, petites, persistantes et coriaces.

La floraison a lieu au printemps ou à l’automne en fonction des conditions climatiques, car cet arbre peut voir ses feuilles repousser et refleurir au gré d’une rentrée pluvieuse Atlantique après une longue période de sécheresse qui l’aurait laissée à nos yeux comme moribond .

Les fleurs ont une couleur jaune, légèrement verdâtre . Le fruit est une drupe verte, ovoïde, au bout de laquelle pointe souvent une toute petite épine « l’ajdur » (pluriel ijduren - ijdar) : fleur d’arganier en langage Achtouken, qui tombe par la suite, quand la fleur devient fruit (« aghray », qui veut dire « fruit à peine formé ») .

La maturation a lieu de d’avril - mai à septembre - octobre .

Sur mon aquarelle, ce sont les fruits d’en bas qui sont les plus jeunes, ce sont encore des « idmamen » (fruits formés) ; ils sont rougeâtres légèrement tachetés de vert . Puis ils vireront au vert (tizêrgwmma) en tombant leur petite « épine », et au jaune vert et jaune ce seront alors des « bilzîz », avant de commencer à sécher en roussissant (les noix sont alors devenues des « tifiyyict ») . C’est à ce moment-là seulement, que s’il n’a pas été mangé par les chèvres (la pulpe seulement, les noyaux n’étant généralement pas ingurgités mais recrachés), il tombera de lui-même ou sera gaulé pour être récolté .

Il faut savoir qu’un hectare d’arganiers produit environ 800 kg de noix (bilzîz en amazigh), qui ne fourniront que 40 kg d’amandes destinées à l’élaboration de l’huile d’argane (ou d’argan, les deux expressions sont utilisées) .

Nous découvrirons dans les prochains articles l’histoire des noix, qui, des branches de l’arganier, va jusqu’à à l’élaboration de cette fameuse huile …

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5 septembre 2006 2 05 /09 /septembre /2006 14:30

L’arganier de la plaine .

 

Les spécialistes disent que l'arganier daterait de l'ère tertiaire à l'époque où il existait probablement une jonction entre la côte marocaine et les îles Canaries . Il se serait alors répandu sur une grande partie du Maroc mais au quaternaire l'invasion glaciaire en aurait limité l’extension au Sud-Ouest du pays .

Il ne reste donc en dehors des zones colorées en rouge de la carte mise en ligne précédemment, que quelques îlots de sa présence dans le nord vers Rabat et près de la côte méditerranéenne .

On l’appelle « Arbre de fer », « Olivier du Maroc » , « Arbre à chèvres », Argân ( en berbère ), ou « targant » (au pluriel targinin), et arganier (unité) aussi usité pour parler d’un petit nombre d’arganiers en langage Achtouken (l’une des plus grandes confédérations tribales des amazighs du Souss) .

Son rôle social, familial, domestique et économique est considérable dans l’histoire rurale des régions traditionnellement très pauvres où il pousse .

Dans les lieux arides où il participe au maintien du sol par ses profondes racines, il fournit tout : un bois très solide qui sert à faire de nombreux outils et les charpentes, excellent combustible pour la cuisine et le chauffage l’hiver, très bon fourrage principalement pour les chèvres qui l’escalade et en sont très friandes, mais aussi pour les dromadaires qui ne craignent pas ses épines, aussi bien pour vaches et moutons qui le consomment de diverses façons .

Enfin, de ses noix on extrait une belle huile parfumée qui sert autant dans le domaine culinaire que diététique et cosmétique .

Les tourteaux, déchets obtenus en fin de fabrication de l’huile d’argan sont donnés au bétail durant l'hiver et la brisure de coque est utilisée comme combustible, et ses feuilles autant que son huile servent aussi à la confection de cataplasmes pour soigner les blessures des animaux, ce qui fait que rien ne se perd et que cet arbre est vraiment un « arbre de vie » .

Je peins cette aquarelle, où nous voyons un arganier dont la strate arborescente a été réduite à un arbre torturé sous la pression agro-pastorale séculaire du parcours forestier méditerranéen traditionnel, c'est la formation la plus dégradée de l’individu avant sa disparition . Aucun signe de régénération décelable sur le sol décapé entourant quelques épineux (touffes de jujubier sauvage et rampant sans doute un « zizyphus spina christi » - qui pourra m’éclairer ?) et un vieux mur écroulé, le pâturage suspendu à l'usage des chèvres a pleinement joué son rôle depuis des décennies, mais le vieil arbre donne toujours des fruits dont les petites chèvres acrobates sont très friandes .

Je vous laisse à la contemplation de ce sujet biblique, au berger indifférent (d’habitude il accourt pour monnayer la photographie ou la peinture des petites chèvres sur l’arbre, … quand il ne les attache pas carrément aux branches pour arrêter les touristes qui passent sur la route tout à côté !), et au beau soleil qui illumine la scène, pour me consacrer à la rédaction du prochain article qui concernera le fruit de l’arganier, sa fameuse noix .

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31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 11:15

Un arbre nommé arganier …

Nous sommes au sud-ouest marocain, dans la région allant de la pointe occidentale de l’Anti-Atlas, des franges du Sahara jusqu’au nord d’Essaouira, en passant par la plaine du Sous, Traoudant, Agadir. Sa répartition géographique, spécifiquement endémique, couvre plus de 800 000 hectares, mais il est en voie de disparition malgré un dahir (décret) destiné à le protéger datant de 1925, et son classement au patrimoine de l’UNESCO en 1998, mesures de sauvegarde qui ne sont pas toujours très bien respectées …

Cet arbre « magique » évoqué dans l’article précédent (nous verrons pourquoi dans les prochains textes que je mettrai dans cette colonne), au nom scientifique d’Argania spinosa, l’arganier, ne se trouve donc nulle part ailleurs sur le globe . Il peut dépasser 10 m de hauteur et vivre plus de 200 ans, résistant aux plus fortes sécheresses .

J’ai sur cette carte tracé en rouge la répartition géographique de l’arganier, en vert celle des espèces d’arbres endémiques du Haut-Atlas tels le genévrier thuringien ou du Cèdre de l'Atlas dit Cèdre bleu (qu’on trouve aussi dans le Rif et le Moyen-Atlas) .

On voit quelques petits « îlots » colorés de rouge plus au nord aussi, du côté de Safi et j'aurais pu si la carte avait été plus grande placer ceux, beauxoup plus rares, du nord du Maroc .

On remarquera sur cette carte que le morcellement des arganeraies et leur disparition correspondent essentiellement aux zones cultivables facilement accessibles surtout si elles sont associées aux voies de communication les plus pratiques . Cela est révélateur de l’influence particulièrement destructrice de la mise en place de cultures intensives (surtout céréalières et maraîchères sous serres) dans des zones à l’équilibre écologique fragile, où les défrichements répétés, le pompage à outrance des nappes phréatiques, l’addition d’engrais et de produits agricoles très nocifs pour les sols accentuent la disparition de cet arbre providence qui a nourri des générations de familles rurales .

Très saisissante est la profonde entaille traversant la carte des pieds du Toubkal à Agadir et qui correspond à l’axe central de la plaine du Sous … À cela vient s’ajouter le surpâturage lié au traditionnel parcours forestier dans les zones rurales plus reculées, qui avec l’augmentation des troupeaux ajoute sa charge à ce triste constat, en condamnant de manière irréversible la régénération naturelle de ce véritable arbre de vie .

C’est donc avec beaucoup d’attention et d’émerveillement que je vous invite à le découvrir ainsi que ses principales vertus .

L'écosystème de l'arganeraie peut se catégoriser par ses deux principaux types d’implantation qui vont du niveau de la mer jusqu‘à 1500 m d’altitude :

- l'arganeraie-verger de plaine (liée à la forêt dite trouée),

- l'arganeraie-forêt (liée à la forêt claire sauvage de montagne), dans l'arrière-pays montagnard collinéen, où il est utilisé à travers le séculaire système sylvo-pastoral .

J'ai peint cette aquarelle il y 3 ans dans une arganeraie-verger de la région d’Essaouira . On remarquera le douar en haut de la colline, habitat berbère traditionnel en terrasse dominant cultures et vergers . Au dessous les arganiers poussent dans les champs qui sont souvent délimités par une murette de pierres sèches recouverte de buissons .

Peu à peu, les cultures céréalières prennent ici aussi de l’importance et commencent à occuper des surfaces conséquentes pour connaître depuis peu un véritable essor .

Le type d’arganier représenté sur l’aquarelle est cultivé et correspond floristiquement aux espèces très influencées par la mitoyenneté du littoral océanique . Ceux que j'ai dessinés ici ne sont pas encore trop abîmés par l’exploitation pastorale (surtout pâturage des chèvres), car ils en sont « protégés » (au moins une partie de l’année) par les cultures qui poussent à leur pied .

Nous verrons dans le prochain article le rôle social, familial et économique (traditionnellement domestique) de l’arganier, avec une aquarelle le resituant dans sa réalité de pâturage aérien, (emblème d’une adaptation très ancienne à l’aridité des populations qui lui sont associées), et protecteur de plus en plus décharné d’une érosion sournoise qui regagne du terrain de par le seul fait de sa raréfaction …

 

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25 août 2006 5 25 /08 /août /2006 23:14

Sur le chemin de l’arbre magique …

Tout au bout des terres ocres au pays du soleil couchant l’horizon s’étire à l’infini sous chacun de nos pas ... Le soir nous plonge dans une lumière parme et safran, avant que se déchire l’espace sur une immensité d’étoiles nimbant d’une diaphane clarté le silence de notre campement .

Des insectes chantent, des chants de femmes au loin, très loin, transportés par le vent .

- Sont-ce des nomades autour d’un point d’eau, ou les songes nous emporteraient-ils encore éveillés ?

Parce que nous arrivons au pays des arbres de fer, des forêts endémiques de ces trésors survivants du tertiaire, miraculeusement préservés, sources de vie en ces zones semi-arides depuis des temps immémoriaux …

Vainqueurs de la lutte contre l’aridité, ils sont là dans la tiédeur de la pénombre, dégageant une subtile odeur d’essence rare et indéfinissable, nous entourant d’une invisible présence, d’une mystérieuse protection tutélaire, appartenant au patrimoine mondial de l’humanité .

Ici et seulement ici ils existent encore et nous nous endormons au cœur d’un prodige, nous faisant prendre conscience que notre vie est aussi un miracle, dont nous avons perdu le sens de la réalité .

Le lendemain, le soleil est déjà haut lorsque nous quittons les montagnes reculées pour l’entrave subtropicale de la plaine qui s’ouvre devant nous . Un monde de légendes issues de l’aube des temps imprègne encore le grandiose univers de ses roches brûlantes, ses terrasses pulvérulentes survolée par les oiseaux du désert, et la mémoire enracinée dans sa terre ancestrale révèle ses mythes aux secrets du vivant : nous sommes entrés dans la biodiversité du paléarctique occidental .

Ainsi débute une série d’articles que je vais consacrer à un arbre que j’aime énormément, à son fruit et le produit de son fruit .

Des femmes transforment ce produit en potion magique, patiemment, merveilleusement, avec tout l’amour des pratiques ancestrales et tout l’art de leur tradition . Je dédie cette nouvelle série d'articles à ces femmes que j'admire et que j'estime pour leur mérite et leur humilité .

Ceci en introduction d’un carnet de voyage que nous réaliserons bientôt, à l’occasion d’un stage dans le beau pays que j’évoque ici …

Les aquarelles que j’ai réalisées pour ces articles seront plus « figuratives » que celle que j’ai peinte pour celui-ci, je les veux didactiques puisque j’entrerai la prochaine fois dans une narration plus descriptive .

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23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 11:29

Habitats ruraux traditionnels (suite 1) .

 

 

Je continue de recevoir des photos de vos travaux personnels sur le thème du moment consacré aux maisons de l’habitat rural de par le monde, et je vous en remercie . J’avais ouvert cette rubrique avec celle de la maison de mon gitan de Purullena, et effectué peu après la mise en ligne d’un premier article consacré à vos croquis et aquarelles sur ce sujet fort intéressant .

Une fois encore merci donc de vos envoie, ils prouvent votre intérêt pour ce riche et passionnant sujet, mais n’hésitez pas à m’envoyer d’autres reproductions de croquis et aquarelles réalisés en voyage, en vacances ou près de chez vous, car d’autres thèmes sont en préparation et je serai très heureux de continuer d’exposer ici vos petites et grandes oeuvres . N’oubliez pas de respecter les modalités pour que je puisse mettre en ligne vos travaux (voir conditions au fond de cet article) .

Voici maintenant les dernières contributions au thème du moment :

 

 

Pour commencer, cette intéressante « Ferme des monts du Lyonnais » réalisée par Jean-Paul RAVACHOL . Voici ce qu’il mécrit :

« J'ai choisi, pour illustrer le thème du mois, une vue d'une ferme des monts du lyonnais, la région où je vis . Les fermes typiques des monts du Lyonnais sont à cour fermée . Les bâtiments occupent trois cotés: la maison d'habitation, la remise et l'écurie grange. Le quatrième coté est constitué soit par un mur soit par un autre bâtiment le "chapis". Les toits sont à deux versants recouverts de tuiles canal ou mécaniques . La partie haute des murs est très souvent en pisé. Le portail ferme par deux vantaux en bois et est protégé par 1 petit toit en tuile creuses, orné d'une génoise . Cette aquarelle a été peinte sur site le lundi 15 Mai entre 14 et 15h30, près de Chazelles sur Lyon dans la Loire (42) . »

  Chalets d’alpage dans les Alpes Suisses à Findeln Eggen par Monique ASSUNÇÂO-PETIT, en juillet 1987 . Ce sont d’adorables bâtisses en bois (généralement de mélèze ou de sapin) qui permettent la vie des bergers et de leur famille pendant l’estive . Ils les laisseront pour l’hiver redescendant vers la vallée avec leurs troupeaux à l’automne avant une remontée à la prochaine transhumance au prochain printemps .

 

Voici un magnifique moulin, c’est celui du hameau de La Reine à Versailles peint par Marie-Aude ROUET . Elle m‘écrit : « … fait le 18 Avril au bord de l'eau par un froid de canard ! »

 

 

Superbe aquarelle réalisée par Chantal Guillaume en Bretagne . "Vieux passage"
dans le Morbihan, sur la rivière d'Etel,
cette aquarelle a été primée lors d’un concours : prix bien mérité !

 

Pour terminer, cette double page du carnet de voyage de Claude PICOU réalisé pendant notre stage de printemps à Marrakech, où l’on voit à gauche un collage de photos avec plan et à droite trois jolis cartouches . Dans celui de dessus les maisons de la médina autour de la place Jemaa-El-Fna vues du petit restaurant du Toukal, en dessous à gauche celui du texte, à droite sagement réalisé dans le cartouche restant le dessin d’une petite fille voisine de sa table au restaurant . Voilà l’exemple d’un très intelligent travail en harmonie complète avec le voyage et la compréhension de la façon de transmettre ses impressions, émotions et rencontres dans la démarche action / réflexion / communication qu’offre le carnet de voyage .

 

Ce dernier motif nous amène vers les intérieurs, (un sujet que nous traiterons plus tard) mais si dès à présent vous avez d’autres motifs consacrés à l’habitat traditionnel, et à tout autre nouveau thème (nous aborderons aussi ensemble les intérieurs, les animaux - mammifères, oiseaux, reptiles, etc. - et plein d‘autres sujets issus de vos pérégrinations picturales), n’hésitez pas, envoyez-les !

Vous pouvez participer à ces thèmes bien après son « mois de lancement » : vos œuvres viendront alors s’ajouter aux précédentes et resteront visibles en ligne le plus longtemps possible .

Que ce soit un motif aquarellé à l’autre bout du monde ou fait sur le pas de votre porte, à la montagne ou au bord de la mer, dans le désert ou au cœur d’une grande ville, figuratif ou abstrait envoyez-en une photo elle sera la bienvenue et je la présenterai en ligne, mais pas n’importe comment …

Voici comment procéder :

1) - une fois votre œuvre scannée ou photographiée (attention je ne publierai pas les photos de mauvaise qualité ou mal cadrées), vous en réduisez le format dans votre logiciel photo à une largeur de 560 pixels pour une résolution de 72 pixels / pouce (je n’ai pas l’ADSL et je serai obligé d’éliminer les fichiers lourds) ; vous me l’adressez ensuite en fichier joint à l’adresse de mon e-mail (dans ce blog ici, colonne de droite), en n’envoyant que quelques photos par thème .

Exemple de manipulation à faire pour le système « Windows Microsoft » : une fois la photo archivée dans son fichier, (en la nommant en minuscule sans espace ni lettres accentuées vous rouvrez ce fichier à partir du dossier « Mes documents » affiché sur le bureau (ou autres emplacements), vous cliquez sur l’image pour l’initialiser, et vous faites (colonne de gauche du gestionnaire de fichiers) : « Gestion des fichiers », >>>> « Envoyer ce fichier par courrier électronique », >>>> la fenêtre de réduction de format s’ouvre (la case « réduire la taille des images » doit être cochée), vous faites « OK », >>>> la fenêtre « Envoi d’un message » s’ouvre avec votre image en pièce jointe . Vous ajoutez mon adresse e-mail dans la partie « destinataire », et dans la partie « correspondance » vous mettez dans l’ordre :

- thème du mois (auquel doit correspondre votre image), nom, prénom (et Mme, Melle ou Mr ou pseudonyme à la place du nom / prénom si vous voulez rester anonyme), votre adresse e-mail si vous voulez qu’elle soit publiée sous la photo, le lieu et l’heure ou a été réalisée votre oeuvre (dans le cas du lever de soleil c’est le lieu et l’heure de ce soleil levant, et si vous l’avez peint d’après une photo c’est le lieu et l’heure de l’endroit où a été prise la photo) .

Attention, respectez bien cet ordre dans une seule ligne, ces renseignements étant juste copiés - collés pour le blog car je n’ai pas le temps de formater vos éléments !

 

2) Pour les carnets de voyages : mêmes conditions que pour le thème du mois, mais vous mettez 5 à 10 photos au lieu d’une seule, et vous rajoutez l’itinéraire du voyage et sa durée (vous pouvez faire un petit résumé, ne pas dépasser 45 lignes - vous pouvez aussi ajouter une petite carte de votre création dans les photos, si elle est simple, explicite et lisible, gare au format qui doit être le plus léger possible -) .

 

Nota : je ne peux mettre à jour ces articles qu’en fonction du temps dont je dispose pour cela . En attendant à vos pinceaux, cette rubrique n’est pas un concours mais un partage, participez donc !

Et si c’est déjà fait et que certains des motifs que vous m’avez adressés ne sont pas encore en ligne ne vous impatientez pas ils sont en attente de publication, continuez de m’en envoyer .

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19 août 2006 6 19 /08 /août /2006 08:51

Stage aquarelle et carnet de voyage, dans les Gorges du Tarn .

Un nouveau stage passionnant vient également de se terminer, c’est celui des Grands Causses et Gorges du Tarn, qui a réuni des participants (tes) venus (es) des quatre coins de l’Hexagone .

Le village que j’avais choisi comme « camp de base » de nos périples picturaux est aussi l’un des plus beaux de France, puisqu’il s’agit de Sainte-Enimie, idéalement bien situé au cœur des gorges …

J’avais inauguré ce type de stage il y a 12 ans à partir d’un autre village situé bien plus bas sur le cours du Tarn et en avais gardé une réelle nostalgie car ce fut une belle réussite, mais les circonstances ne m’avaient pas permis de le renouveler plus tôt pour des raisons logistiques surtout, par exemple pour n’avoir pas trouvé de lieu d’accueil parfaitement adapté à mes groupes de stagiaires .

C’était il y a une douzaine d’années l’un des temps forts de la première version de ce stage : la descente picturale du Tarn en barques, accompagnés par les bateliers de la Malène au premiers rayons du soleil . La batellerie sur le Tarn est une tradition ancestrale remontant à l’époque où nulle route ne longeait le fond des gorges, où les ponts n’existaient pas, et où il n’y avait que les barques pour se déplacer d’un village à l’autre .

Ce jour-là nous avions loué plusieurs barques et les services de leur batelier respectif . Il y eut de superbes aquarelles et croquis à la clé, et des souvenirs inoubliables pour tous …

Les bateliers, qui ont survécu à l’aménagement des gorges pour le trafic routier existent toujours grâce au tourisme et leur « commerce » est même florissant, ils vous accompagnent en toute sécurité dans des endroits superbes auxquels on ne peut accéder qu’avec ce mode de locomotion (par exemple au fond des détroits) …

Séance d’aquarelle face au hameau de Hauterives où l’on n’accède toujours qu’en barque (ou après presque 2 h de marche à pied en suivant la rive gauche du Tarn) … Un hameau authentique où ne vivent que quelques familles ravitaillées par un câble transbordeur traversant la vallée depuis la route départementale . Elles ont l‘électricité depuis quelques temps mais pas encore l‘eau potable .

Voici l’une des belles maisons de Hauterive, l’un des sujets " patrimoine architectural " de nos croquis et peintures . Ces maisons caussenardes sont de petites merveilles d’architecture et d’ingéniosité car tout y est fait pour conserver la fraîcheur en été, la chaleur en hiver, et les toitures de lauzes calcaires sont conçues pour récupérer l’eau et la diriger vers la citerne, car c’est ici un bien extrêmement précieux .

Cette année il faisait très chaud cette semaine-là . Les cigales chantaient jusqu’au bord de l’eau . Nous avions décidé de traduire l'étonnante diversité picturale et la beauté sauvage du patrimoine naturel et humain empreint des espaces grandioses des canyons et des Grands Causses qui font tout le caractère de cette région . La canicule qui sévissait sur la France nous a souvent poussés à faire comme les cigales : nous rapprocher des galets du Tarn . Nous y trouvions ombrage et un semblant de fraîcheur, sans compter l’eau à profusion pour nos aquarelles !

Saisir les grandes falaises colorées et les reflets du ciel sur la rivière au fond du canyon, ou le soleil sur les stipes au vent du causse faisait partie des joies de ce nouveau stage .

Au sein de parcours pittoresques traversant des chaos rocheux aux formes étranges, des gorges légendaires (nous sommes aussi descendus au fond de celles de la Jonte), des petits villages au charme secret, nous avons réalisé quelques-unes des plus belles excursions picturales du Parc Naturel des Cévennes et Grands Causses .

Pour beaucoup c’était une véritable découverte, et pour moi un réel bonheur que d’emmener tous mes amis (es) aquarellistes à la rencontre de sites dont certains très peu connus sont carrément ignorés des touristes . Et puis, avec la complicité de mon amie Elizabeth (qui travaille pour le Parc National des Cévennes et qui connaît très bien elle aussi la région), nous avons accédé à des lieux rares où peindre est un privilège, que dis-je, un véritable bonheur !

Par exemple à cette chapelle troglodytique . Elle est totalement bâtie sous la roche, et même si elle est connue de pas mal de monde, nombreux sont ceux qui ignorent qu’elle cache l’entrée d’un grotte étonnante et d’un ancien moulin à eau alimenté par l’exsurgence s'écoulant de la cavité . Mais « top secret » : vous ne pourrez jamais les visiter car le propriétaire des lieux en a fermé l’entrée par une porte métallique fort bien verrouillée ! 

Ma chapelle de "démo"… (Aquarelle Alain MARC 18 x 26 cm)

Alors je me suis comme mes camarades contenté de visiter la chapelle et de la peindre, en regrettant de ne pas encore connaître ce chanceux propriétaire, qui peut-être, m’aurait permis de franchir son passage secret 

Nous sommes sur le Causse Méjean . Tous ces petits points dans le ciel ce sont des vautours . J’en ai compté plus de 50, ne retombant jamais sur le même nombre . Nous venions peindre cette magnifique pierre qui sert d’angle de clôture à un grand pâturage à brebis (he oui, cette roche était là bien avant les agriculteurs qui s’en sont servis pour tendre piquets et fils de fer), mégalithe qui n’est rien d’autre qu’un menhir, un superbe menhir calcaire qui sert aussi de borne limitant le terrain . Mais pourquoi tous ces vautours tournoyant au dessus de cet endroit du causse ? … J’ai immédiatement pensé à une brebis crevée . Elizabeth et Natalia ont été voir : la malheureuse bête, (car c’était bien une brebis) était sur le point d’agoniser, complètement déshydratée au soleil la tête coincée dans sa mangeoire, mais toujours vivante . Elle doit une fière chandelle à nos aquarellistes qui l’ont vite délivrée, la sauvant d’une mort anticipée car les vautours qui prolifèrent, n’ont (pauvres bêtes elles aussi) pas grand-chose à manger . Et nul doute qu’ils n’auraient pas attendu son dernier souffle pour sur elle se précipiter !

Comme quoi pratiquez l’aquarelle : cela peut toujours servir à quelque chose d’utile, même si ce ne sont pas des chefs-d’œuvre que vous voulez réaliser . 

Sur le Causse de Sauveterre cette fois-ci . Extraordinaire orage qui est venu nous rafraîchir en fin de journée . On dirait que la trombe d’eau qui tombe en occultant l’horizon derrière la cazelle est un pilier géant soutenant le nuage, en ajoutant au causse encore plus de magnificence et de majesté . Il faut être très rapide pour peindre ce genre de sujet . Le mieux est de faire une prise de notes afin d’en tirer un croquis aquarellé . Un jours dans ces articles j’expliquerai comment on peut facilement y arriver …

Le croquis aquarellé, l'aquarelle pure et la prise de notes firent de ce stage une étape intense, incontournable dans l'itinéraire d'un peintre, entre séjour pictural et carnet de voyage, avec pour toile de fond le décor bleuté des Cévennes .

Pour ce stage, nous avons souvent emprunté les traces de Martel, (cet infatigable explorateur des paysages dolomitiques à qui l‘on doit la notoriété des Gorges du Tarn et l’exploration des cavernes les plus connues de la région), pour aller à la rencontre d'un milieu naturel peuplé de légendes, de curiosités innombrables d'une faune et d'une flore parmi les plus riches de France, et d'une présence humaine multimillénaire où le pastoralisme et les traditions gardent une large place . 

On retrouve cette opposition entre la grandeur et la lyrique beauté de la nature et la minuscule mais courageuse implantation humaine à travers son habitat et ses abris dans le fond des gorges également . Ici, au Cirque des Baumes, plusieurs maisons blotties sous un immense surplomb rocheux sont en ruines, mais l’une d’entre-elles est habitée par un sympathique « ermite » qui défend avec acharnement la propreté des lieux régulièrement souillée par des touristes peu scrupuleux (la DDE ayant transformé le site en parking et aire pique-nique en bordure de la D 907)  (Aquarelle Alain MARC 19 x 27 cm). 

 

Cette page explique ma fabrication des verts pour le pin sylvestre et la manière de le représenter suivant la distance à laquelle on se trouve de lui . Vous remarquerez que la forme prime sur la couleur (pas trop grave de rater la couleur, mais qu’on reconnaisse au moins l’arbre par sa forme) et que les détails de l’écorce et des épines ne sont traités que pour les arbres rapprochés . (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

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