voyages et aquarelle - Aquarelliste et peintre voyageur
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  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 05:19

Oui, c’est au Québec que je suis !
Ma vidéo d'aujourd'hui est ce premier rendez-vous pictural avec un automne somptueux où les arbres croulent d’or et de pourpre dans l’un des sanctuaires de la faune sauvage entre fleuve Saint-Laurent et montagnes du Mégantic.
Je vous fais partager ce que j’appellerai « l’aquarelle d’affut », où entre les roseaux en bordure d’un lac, j’attends que se posent les oies bernaches (dites aussi « sauvagines »), pendant leur long périple migrateur.
C’est mon objectif le plus immédiat car leur halte pour reprendre des forces est très courte : elles vont bientôt s’envoler à nouveau en fuyant le froid qui descend du grand nord .
Avec leur départ, les arbres encore somptueux pour l’instant vont perdre toutes leurs feuilles : leurs couleurs, flamboyantes surtout dans les érables, sont aussi très fugaces, très fragiles.

Le temps presse : je découvre avec une indescriptible émotion l'étrangeté de ce moment suspendu dans le temps où une saison est en train de basculer dans la magnificence de ses forces naturelles.

Maintenant il y a urgence, mes croquis exigent un travail rapide, sans retouche ni repentir…

Oies bernaches

Elles partent aussi vite qu’elles sont arrivées : juste le temps d’ébaucher quelques esquisses, mais le moment est inoubliable et magique !

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 03:21

Avec cette vidéo, une petite carte postale sur le chemin d’un nouvel itinéraire en aquarelles et croquis rapides...

Si vous ne le savez déjà, je vous laisse deviner où je vous emmène cette fois ?

Ce qui m’impressionne le plus en arrivant, c’est le gigantisme des choses : des immeubles qui se perdent dans le plafond nuageux, des autoroutes aux immenses lignes droites parcourues par quelques grosses voitures et un grand nombre de camions extraordinaires, rutilants, colorés, énormes, roulant à grande vitesse…

Si vous voulez m’accompagner dans ces nouvelles aventures, si vous pensez savoir où je suis arrivé et suivre au jour le jour mon voyage et mes croquis (en tout cas chaque fois que je pourrai vous en faire part), c’est le moment de guetter la mise en ligne de mes nouveaux billets ici !

Alors en attendant, je vous dis « à très bientôt » ?

Camions d'amérique Ils m’impressionnent tellement que c’est le premier des croquis que je fais en arrivant !

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 15:42

En attendant mon retour du Myanmar, reprenons notre promenade en Andalousie orientale ...

Nous étions à Guadix tous ces jours-ci, l’endroit (avec le quartier du Sacro Monte à Grenade) où l’empreinte qui unit l’esprit mauresque à l’âme gitane se perçoit le mieux non seulement à travers l’architecture mais aussi l’atmosphère envoûtante qui se dégage des choses et des êtres.   

L’emplacement de cette très ancienne bourgade, sur les hauts plateaux constituant le socle nord de la Sierra Névada, est le point de départ idéal pour aller à la découverte d’un ensemble d'une valeur paysagère extraordinaire, où à partir d’une morphologie d'origine glaciaire des torrents se sont taillés des canyons pittoresques sur les pentes de la montagne .

C’est en suivant l’un d’eux (attention je me suis trompé dans mon commentaire vidéo : ce n’est pas le rio Alhama mais le rio Fardes dont il s’agit) que nous nous arrêtons pour peindre au bord d’une falaise avec Pierre NAVA qui nous dévoile aujourd’hui combien la maîtrise des réserves non peintes laissant apparaître le blanc du papier peut être importante pour réussir les effets de lumière lors de la réalisation d’une aquarelle de terrain rapidement enlevée .

nullDans les derniers feux de l’automne plantes endémiques rares (ressemblant à de la bruyère mais de bien plus vives couleurs) et peupliers dorés longeant le torrent nous invitent à une halte picturale passionnante où nous jouons à qui aura réussi le plus rapidement possible à saisir l’atmosphère des lieux !

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C’est à contre-jour dans l’éblouissement de la lumière frontale que les peupliers éclairés par le soleil se détachent le mieux sur les ombres de la vallée : ils deviennent alors des flammes dont la beauté soulève de véritables défis …

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Tandis que Pierre NAVA réalise une ébauche préparatoire (manière d’assouplir le poignet tout en testant les mélanges) je tente aussi l’exercice depuis le même point de vue (ce dont je vous reparlerai une autre fois), mais Pierre n’est pas content de sa première ébauche car il trouve ne pas avoir laissé assez de blanc à l‘emplacement des peupliers, et … 

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… y colle notre invitation tauromachique dessus !  

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Sa version définitive plus vite réalisée que sa première pochade est également plus convaincante, on entendrait presque couler les eaux argentées du rio Fardes !


La Petite histoire et sa vidéo :

C’est celle de notre magnifique balade dans ces vallées perdues des pentes de la Sierra Névada : un ressourcement naturel dans un milieu d’une grande sérénité avant d’aller affronter la ville mythique de Grenade et ses merveilles non loin d’ici en Andalousie, sur la route du Califat .    

...Et un autre beau moment d’aquarelle partagée !

P.S. : quand Pierre dit en fin de vidéo : "...on peut faire moins bien mais pas mieux", c'est de la nature dont il parle !

La nature, la lumière, le monde réel : nos principaux grands maîtres et initiateurs !

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 00:29

Si nous étions plongés dans une délicieuse nostalgie mauresques de San Jose à Huebro, sentant souffler sur nous les effluves chaudes des rémanence atlassiennes, nous remontons aujourd’hui aux secrètes racines qui unissent depuis plus d’un demi millénaire l’esprit mauresque à l’âme gitane.
Nous avons quitté le littoral d’Almeria, sa plaine déroutante miroitante de serres, traversé la  sierra de Alhamilla  et le désert de Tabernas aux accents de western pour monter vers les hauts plateaux de terres rouges qui préfigurent la Sierra Nevada, et sommes arrivés après 145 km de route jusqu’à Guadix.
C'est l'antique Acci, l’une des plus anciennes cités d’Espagne où une tradition place le siège épiscopal de l'un des sept évangélisateurs de la Bétique, Saint Torquat. Devenue Wadi-Asch (Ouadi-Acci) sous les Arabes, elle fut le lieu de naissance d'Ibn Tufayl, médecin et philosophe.
C’est sans doute à Guadix l’endroit d’Andalousie (avec le quartier du Sacro Monte à Grenade) où l’empreinte qui unit l’esprit mauresque à l’âme gitane se perçoit le mieux non seulement à travers l’architecture mais aussi l’atmosphère envoûtante qui se dégage des choses et des êtres.
C’est-ce qui frappe le plus lorsque derrière les vestiges et les traces laissées par ces deux formes de cultures andalouses à travers les siècles on perçoit les liens qui unissent les deux, particulièrement si on se penche sur les méandres de l’histoire avant même la chute du royaume nasride en 1492, certainement plus dès cette époque là, particulièrement à partir de la révolte morisque de Grenade en 1501 et de la guerre qui a suivie dans les Alpujarras (1568 - 1570 avec son épilogue d’expulsion des maures en 1570 ou encore celui tout aussi terrible des gitans en 1749).
Il faut tout replacer dans son contexte et on comprend combien c’est important pour notre regard et notre esprit, quand on s’enfonce dans la ville en remontant le quartier historique par de vielles rues tortueuses jusqu’au quartier gitan des « cuevas » .

Pierre-Nava-Guadix-1

Du Mirador de la Magdalena, dans la lumière contrastée du soir, Pierre Nava saisit l’essentiel de ce qu’il faut voir ici : le mélange perceptible dans le paysage de deux cultures qui s’interpénètrent dans une même destinée à un moment clé de l’histoire .
Observons ses choix dans l’organisation thématique de sa mise en page (double page en fait, traitée en panoramique) : à gauche, c’est la « alcazaba », la forteresse arabe où sont venus se replier les maures, lorsque chassés de Grenade ils ont essayé de sauver les bases arrières de leur royaume. Devant nous ce sont les tertres d’argile d’où dépassent les cheminées chaulées des « cuevas », ces maisons troglodytiques des gitans. Derrière se devinent les sommets de la Sierra Nevada, dont le Mulhacén nous cache l’autre versant, les Alpujarras, où se réfugiaient les deux communautés dans les temps les plus durs de la répression de la « Hermandad » avant que les survivants ne s‘immiscent à nouveau dans la vie de Guadix : son aquarelle c’est de l’histoire condensée !  
Imaginer derrière les murs chargés d’histoire, les bouleversements liés au retour des catholiques en ces royaumes et califats restés musulmans pendant un quasi millénaire, et c’est passionnant, car des convulsions historiques qui pourraient paraître absconses, se dégage un regard encore plus bouleversant sur la perception de ce qu’est aujourd’hui Guadix et de son symbole historique dans la connexité maures - gitans.
Pierre-Nava-Guadix-2Les cheminées chaulées surgissant des tertres troglodytiques, puis les sommets de la Sierra Nevada, et l’évocation du Mulhacén noyé dans les derniers rayons du soleil n’évoquent-t-il pas la fin d’une bouleversante épopée ?
Il faut lire avec les yeux du cœur dans le regard des pierres et des gens en sachant ce que nous cache l’apparence des choses lorsque tombe le soir et qu’on contemple la ville qui rougeoie au couchant, paraissant si tranquille, depuis le mirador de la Magdalena ou celui de la Ermita Nueva.
- Comment déceler dans quelques notes de guitare montant jusqu’à nous, ou le regard tendre d’amoureux venus se retrouver ici au dessus des toits et des grottes la vivante présence des âmes du passé qui ont modelé cette ville, bâti forteresse et cathédrale érigées devant nous, creusé les grottes où elles se sont réfugiées depuis des siècles, mêlant leur sang et leur culture dans une obscure épopée ?
C’est cela même que doit rechercher et « dessiner » le carnettiste, ce qui doit apparaître derrière les couleurs blanches et ocres des pas de portes fleuris qui resplendissent au pied des falaise d’argile ou du croquis des gens qui vivent là : l’âme toujours présente des sources de son accomplissement porteur du passé, et chargé d’avenir si perceptible au présent pour qui veut regarder et écouter en peignant.
Pierre-Nava-Guadix-8Une rue typique du quartier des Cuevas, avec ses entrées et fenêtres qui donnent directement dans des pièces troglodytiques …
C’est-ce que nous essayons de faire autant Pierre que moi, chacun à sa manière, parfois inconsciemment, quand on s’approprie de quelques coups de crayon ou de pinceau les pulsations intimes du vivant.
Je reviendrai dans de futurs articles sur la Guadix historique mais c’est de celle des gitans que je vous parle aujourd’hui : on leur doit le quartier qui porte leur nom, vaste et admirable habitat disséminé s’élevant comme autant de termitières sur toute « la Hoya de Guadix » aux contreforts ouest à nord-ouest de la ville.
C’est dans la masse limono argileuse et d’argile schisteuse des buttes d’érosion et des cassures de terrain qu’ont été creusées les habitats troglodytiques (appelées ici « cuevas ») par grand nombre de gitans (qui pour certaines générations y vivent toujours) depuis les heures sombres où assimilés à ce qui était considéré à l’époque comme une « racaille judéo-morisque » et pourchassés de toutes parts, ils s’établissent, bannis du cœur des villes, surtout à partir de 1570 dans les faubourgs où ils creusent leurs habitations. 
Pierre-Nava-Guadix-4Notre petit hôtel de plein pied dans la falaise, dessiné par Pierre …
Pierre-Nava-Guadix-5La cheminée dépassant du sol à gauche est celle de la jolie salle à manger troglodytique de l’hôtel.
Pierre-Nava-Guadix-3Petit déjeuner dans la salle à manger : nul sentiment de claustrophobie car l’endroit est charmant, gai, les murs sont blancs et jaunes, il n’y a pas la moindre humidité, (au contraire les murs sont très secs), il fait vraiment bon, et on nous apporte une spécialité locale pour le petit déjeuner, de la « sobrasada » .

La Petite histoire :
C’est celle de ce quartier gitan, l’un des plus étonnants que je connaisse en Espagne : je l’ai vu renaître de ses ruines pendant des décennies, et suis heureux d’y voir aujourd’hui des familles de plus en plus nombreuses l’habiter à nouveau, les services de la mairie et les instances culturelles d’Andalousie le réhabiliter. Je n’y ai rencontré que des gitans sympathiques et ce fut toujours l’une de mes étapes favorites lors des stages carnets de voyages consacrée à la Route du califat en Andalousie de l’est.

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 14:01

Cette fois, Pierre NAVA partage avec vous sa manière de travailler dans le merveilleux petit paradis de Huebro, en pleine Sierra de Alhamilla au bout d’une route étroite et escarpée.
L’endroit se prête à merveille à la rêverie, il est très facile de s’y croire en plein Atlas, et la source cristalline qui jaillit au cœur même du hameau apporte au regard des peintres et des poètes une indicible inspiration, véritable bénédiction créative pour qui connaît ses bienfaits.
Certainement Pierre lorsqu’il est venu rejoindre mes stages il y a déjà près de 20 ans était-il doué... Il l’était forcément puisqu’il s’exprimait déjà avec caractère et inspiration, mais il ne me démentira pas si j’affirme avec conviction qu’une fois bien maîtrisée sa techniques de l’aquarelle, c’est lors de nos séances les plus rapides et à force d’exercices de terrain souvent inachevés faute de temps (surtout quand, m’accompagnant en repérages, il avait à peine ouvert son matériel qu’il fallait repartir), qu’il a acquis cette dextérité qui lui fait manier à merveille le pinceau réservoir et traiter en quelques minutes des sujets fort compliqués !
Ce fut aussi la source de son style, cette valeur d’expression qui s’affirme au cours des années.
Alors, je vous laisse découvrir avec ravissement ces nouvelles pages qu’il a réalisées dans le carnet qu’il me dédie, depuis notre passage à Nijar jusqu’à la montagne enchantée de Huebro :

San Jose Pierre 1

Nous avons découvert à Nijar un sympathique petit bistrot où les gens du quartier viennent partager un verre avant d’aller se coucher. Demain nous montons à Huebro et la soirée est loin d’être terminée, mais pourquoi le patron me surveillait-il quand Pierre nous a dessinés ? - Je ne le saurai jamais !

Huebro Pierre 1 et 2

Sur cette double page, en panoramique, la montagne et le hameau de Huebro  (blotti dans un cirque de crêtes tout en haut de la Sierra de Alhamilla), qui nous renvoient d’un seul coup à des images d’Atlas, en pleine Andalousie …
 

Huebro Pierre 1

Détail de la page de gauche, nous sommes en milieu d’après-midi et la lumière est si belle, le soleil si chaud, qu’on ne s’imaginerait pas à la veille de l’hiver…
 

Huebro Pierre 2

Il faut dire qu’ici le mot «hiver» n’a guère de sens, et c’est toutes vitres grandes ouvertes que nous terminons notre ascension pour rejoindre Huebro (page de droite du panorama).
 

Huebro Pierre 3Derrière le clocher du village (dont la partie supérieure est bâtie sur un ancien minaret ce qui est le cas de la plupart des églises ici), une falaise aux chaudes couleurs protège le hameau du vent du nord, créant à cet endroit un micro climat parmi les plus agréables.

Huebro Pierre 5

En face de nous, paradoxe des temps modernes, les serres de plastique de la plaine d’Alméria miroitent à perte de vue, contrastant singulièrement avec les cultures millénaires, traditionnelles et écologiques des petits jardins en terrasses du village de Huebro.  

Huebro Pierre 4

Vue d’un peu plus loin on reconnaît bien derrière la petite église au charme mudéjar, toute l’empreinte d’une fort ancienne culture qui laissa à l’Andalousie quelques-uns de ses plus extraordinaires trésors.

Huebro Pierre et moi

Je sacrifie mon temps d’aquarelle pour filmer Pierre en plein travail...  Vous pouvez ainsi le voir travailler et être avec nous en voyage pour profiter de ces instants magiques malgré les milliers de kilomètres et le temps qui nous séparent, par la magie de l’Internet et des «Petites Histoires» vidéo que je ne cesse de réaliser pour vous !

La Petite histoire :
C’est aujourd’hui le bonheur de vous faire partager la découverte de Huebro, sa source merveilleuse et sa montagne enchantée…
Heureux les amis (es) qui m’accompagnaient ce jour-là où nous avons vécu hors du temps l’espace d’une journée dans un petit paradis que j’ai longtemps tenu secret, et dont j’espère bien que les guides touristiques ne le connaîtront jamais !
Non seulement lieu chargé d’histoire et sanctuaire naturel encore authentique et protégé, c’est un site de légendes où l’on dirait que le temps s’est arrêté…
L’une d’entre-elles nous parle de l'existence d'une grotte dans les rochers escarpés d'Inox tout près du village, où se trouverait un grand trésor amassé là par les morisques durant leur fuite (à la Reconquête, lors de la chute du royaume nasride). Son entrée est si petite et cachée, qu’il est difficile de la découvrir par hasard et vous n'obtiendrez de personne qu'un veuille vous y conduire malgré le fait qu'ils sont nombreux ceux qui disent la connaître en la décrivant à la perfection.
Il semblerait que pour y accéder, il faille entrer par un petit trou et ramper quelques mètres. Ensuite la cavité s’élargit et devient immense...
Une grande crevasse en partage la principale salle, telle un précipice d'où monte le mugissement intense de l'eau et les courants d’air qui la traversent en éteignent les flambeaux et les lanternes, comme si une force supérieure la fréquentait, terrorisant même les plus audacieux et vaillant visiteurs.
Les restes d'une épaisse planche vermoulue permettent de franchir les 5 mètres de crevasse, menant à une porte à l'autre côté .
Une clef rouillée toujours dans la serrure laisse supposer qu'après la porte se trouve le trésor, dont on dit qu’il déborde de joyaux, d’or et de pierres précieuses. Pour s'approprier le trésor si convoité il faut franchir cette porte après avoir surpassé sa peur de l'inconnu et emprunté la planche avec succès.
On dit qu’ils sont nombreux les aventuriers cupides et audacieux n’en sont jamais revenus, mais on entend toujours aujourd'hui les mugissements provenant des rumeurs de l'eau et du vent.
Cependant en ce qui me concerne, si je n’ai entendu que de jolis bruissements d’eau auprès de la source de Huebro, je ne doute pas qu’il y ait dans les environs quelque aven ou conduit fossile qui mène au réseau actif dont est issue cette source. Par contre, je doute fort de la présence d’un trésor, de la planche vermoulue et de la porte, et si je vivais dans cette région je me serais attaché à effectuer les recherches permettant de distinguer la légende de la réalité…

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 09:11

Au Cabo de Gata, Pierre NAVA fait de nouvelles aquarelles. Nous allons de petits ports en petits ports dans une ambiance d’îles grecques.
C’est à La Isleta del Moro où nous aimons le plus dessiner et peindre sous une tonnelle sur les quais tout en nous rafraîchissant avec un bon «fino» ou un «manzanilla» fruité et en dégustant les fruits de mer et les poissons frais qui viennent d’être pêchés à nos pieds, puisque la terrasse de la petite auberge est directement léchée par les vagues de la Méditerranée.
C’est un endroit que nous aimons beaucoup, car il est tranquille, authentique, pas encore trop dénaturé par le tourisme.
Le minuscule port vit au rythme des barques qui rentrent ou partent en pêche, et c’est un vrai bonheur que de se sentir ici hors du temps, de tout oublier comme si les pages de nos carnets de voyages devenaient des bulles magiques qui nous préservaient des soucis quotidiens laissés en France à notre départ.
Nous savons combien nous sommes privilégiés sous ce soleil, avec l’odeur de la mer, le bruit des vagues et le cri des mouettes qui nous apportent une impression délicieuse de douceur, de quiétude et d’insouciance, encore accentuées par le plaisir de réaliser un carnet de voyage alors qu’en ce mois de novembre tant de tracas et de brumes plombent de leurs frimas nos pays occidentaux...

Alors, nous voulons ne serait-ce qu'avec nos aquarelles et petits reportages vidéo envoyer un peu de ce bonheur, un peu d'évasion, d'oxygène et d'air pur à nos amis (es) connus (es) et inconnus (es) qui lisent ce blog en ce moment, leur dire qu'il est encore possible de s'évader (déjà par la force de la pensée) d'une façon ou d'une autre quand une "prison" (sous quelle forme que ce soit), se referme autour de nous …
Bateau Pierre Isleta 1 et 2Depuis la terrasse de notre restaurant, Pierre dessine sur une double page le petit bateau entouré de mouettes qui se balance sur les vagues juste en face de nous : il trie le poisson fraîchement pêché que nous aurons ce soir dans nos assiettes !
Je repense en le regardant à ces mêmes petits chalutiers lui ressemblant comme deux gouttes d’eau que nous avions dessinés ici même il y a déjà près de vingt ans lors du premier stage carnet de voyage que j'avais organisé en Andalousie …
Bateau Pierre IsletaPierre a bien saisi l’ambiance dans laquelle nous nous trouvons devant nos verres remplis des meilleurs vins du pays, face à nos assiettes de poisson grillé, tout seuls à la terrasse de ce petit restaurant : impossible à décrire, c’est le paradis !
Bateau Pierre Isleta 2Tout en face de l’autre côté de la crique ce n’est pas le Vésuve mais ce volcan y ressemble, nous sommes «ailleurs», un si merveilleux «ailleurs» que l’Europe ne nous paraît même pas commencer là, juste derrière le Fraile Alto, premier sommet volcanique de la chaîne du Cabo de Gata dominant la mer.  
Bateau Pierre Isleta 3Il ne se lasse pas de le dessiner ce petit bateau, et il en dessine plusieurs versions. Mais à chaque fois que l’assiette était vide le serveur est revenu et pendant ce temps nous avons dégusté plusieurs sortes de poissons… 
Pierre Isleta 1Tout au fond de la terrasse où nous sommes installés le quai se prolonge par une crique escarpée, où les barques de pêche sont toutes remontées sur la pente de galets à l’aide de treuils et de cabestans ce qui donne une fière allure au rocher qui la borde comme s’il se parait d’un collier de bijoux sacrés !
Rodalquilar Pierre Isleta 3C’est par une halte au vieux château mauresque de Rodalquilar que nous quittons la Isleta. Ce n’est qu’une ruine à l’abandon (je l’ai vue avec tristesse se dégrader d’année en année), mais elle a fière allure, s’intégrant parfaitement au paysage, représentant à elle seule le génie défensif des derniers nasrides qui protégeaient en ces lieux leurs arrières, à l’époque de leur royaume vacillant… 

La Petite histoire :
La plupart des séquences vidéos d’aujourd’hui sont des images d’archives (toujours inédites, la vidéo n’étant pas encore entièrement entrée dans les meurs au moment où je l’utilisais pour la première fois) car elle est déjà ancienne cette «Petite histoire» qui m’a amenée dans les minuscules ports d’ici ! 
…Une piste incertaine il y a des décennies, et la surprise de voir se détacher au bout de la piste depuis notre «R4 L passe - partout» entre le bleu de la mer et l’ocre de la terre, le vert d’un bouquet de palmiers entouré de cubiques maisons blanches étincelantes au soleil.
Et le bonheur de faire découvrir tout cela sans que rien n’ait changé quelques dizaines d’années plus tard à mes premiers stagiaires.    
Simplement plus de tristesse aujourd’hui quand j’y amène toujours mes amis (es), à constater que des promoteurs aux dents longues dressent des grues à côté de la verdure des palmiers sans le moindre scrupule quant aux incidences directes et indirectes des imapcts visuels et écologiques sur le parc naturel du Cabo de Gata…

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 17:48

Nous voici donc au Cabo de Gata avec quelques amis (es) dont Pierre NAVA qui continue son carnet de voyage et nous le fait partager.
C’est un endroit que j’aime beaucoup, que je connais et que je respecte depuis des décennies (n’ayant jamais abandonné la moindre ordure sur place ni perturbé en quoi que ce soit le milieu naturel).
J’ai donc pu assister à sa transformation depuis l’époque où ce n’étaient que des pistes poussiéreuses qui menaient à ses villages et petites criques sauvages dont le caractère n‘était pas encore altéré par une urbanisation outrancière …
J’ai été témoin de toutes les modifications et débats qui en font le parc naturel que nous connaissons aujourd’hui avec ses paysages et son milieu de grande valeur, son charme encore sauvage, mais aussi l’inquiétant développement de l’urbanisation de ses petits ports liée à l’appétit avide de certains promoteurs, l’arrivée du tourisme (et les aménagements dont on voudrait qu’il bénéficie) impliquant des travers moins séduisants, l’évolution de sa réglementation, la méritoire volonté des acteurs locaux les plus intelligents qui souhaitent préserver cet endroit exceptionnel et le faire connaître en essayant de maîtriser les différents paramètres liés à son développement…
Piste Cabo de GataCertaines de ces pistes sont aujourd’hui devenues «routes touristiques», et j’ai la nostalgie (car le paysage, élément essentiel du peintre ou du photographe n’était pas encore trop modelé par l’exploitation humaine) de cette époque pas si lointaine que cela où on ne rencontrait personne sur des kilomètres, sauf quelques chevriers et des «campesinos» heureux de voir un voyageur s’intéressant à son pays…  
Si j’y reviens toujours avec plaisir, c’est qu’il réussit pour l’instant à préserver son âme.
C’est pour cela que je vous le fais mieux découvrir aujourd’hui en vous recommandant le plus grand respect des sites si vous vous y rendez un jour, avec quelques aquarelles du carnet de Pierre, des extraits de mes vidéos, et  le billet que j’y consacre ici.
Les aquarelles de Pierre traduisent je pense ce «je ne sais quoi» de singulière beauté qui vous émeut réellement lors que vous arrivez dans ses sierras désertiques, et que vous êtes tout d’un coup projeté dans des paysages de type nord africain alors que vous n’avez même pas traversé la Méditerranée !
Quant au prochain article nous irons voir à quoi ressemblent les petits villages et les minuscules ports des alentours…
Agaves Pierre-San JoseCertains endroits ressemblent ici beaucoup au Maroc, et nous nous sommes parfois vus arpenter les pentes de l’Atlas en parcourant les reliefs volcaniques de la Sierra du Cabo de Gata, entre agaves ciselas, palmiers nains (les seuls palmiers autochtones d’Europe), lentisques et jujubiers, avec souvent l’impression d'oasis lorsqu’une touffe de palmiers dattiers entoure un point d‘eau…
Oasis-Cabo-de-GataBouquet de palmiers dattiers dans l’une des petites oasis du Cabo de Gata . On se croirait au Maroc, tout y est : les cultures et vergers à l’ombre des palmiers, les essences aromatiques, les petites seguias d’irrigation amenant l’eau du bassin jusqu’aux parcelles cultivées, la chaleur du soleil, les pentes arides avec leurs rochers rouges et leurs figuiers de barbarie  !
Plage Monsul San Jose 4Sans vraiment parler de planches botaniques (car le carnettiste peut en réaliser ici de splendides), les nombreuses essences végétale qui se développent dans le parc naturel (et dont certaines sont des plantes endémiques uniques au monde) peuvent être le sujet d’aquarelles plus «libres» où le graphisme peut complètement se libérer des contraintes de l’observation naturaliste… 
Plage Monsul San Jose 3La particularité du Cabo de Gata, c’est d’être un parc à la fois terrestre et maritime . Nos parcours sur ses routes, chemins et sentiers aboutissent donc presque toujours à la mer où la rencontre des vagues de la Méditerranée et des basaltes de roches blanches et brunes nous livre des paysages côtiers d’un grand intérêt pictural.
Plage Monsul San JoseLa plage de Monsul fait partie de ces lieux magiques où le carnettiste, le naturaliste et le géologue trouvent des terrains communs pour partager leur quête de connaissance et de beauté,   …mais il faut depuis le mois de septembre dernier s’acquitter d’un droit de parking pour y accéder !
Plage Monsul-Pierre San JoseDerrière l’horizon, les côtes africaines qui ne sont finalement que le prolongement de celles d’ici…

Moulin Pierre-San Jose 3

Au Cabo des Gata, depuis des millénaires l’homme a dû s’adapter au climat si particulier de ce bout d’Europe en poussant jusqu’au génie ses capacités à vivre et se nourrir en autarcie . Les moulins à vent sont la preuve de l’implantation très ancienne de la culture des céréales dans les plaines côtières, terrasses, plateaux et vallons de la région…

Moulin Pierre-San Jose 2

Le moulin du Collao par Pierre... Je reviendrai dans l’avenir sur les édifices ruraux anciens qui caractérisent dans leur usage agricole ou domestique cette intéressante région : norias, citernes, bassins, seguias, aqueducs, dont certains remontent à l’époque romaine, avant même que les arabes n’en récupèrent et perfectionnent la fonction.
San Jose 1Les tascas de San Jose ne diffèrent guère de celles de Peñíscola, mais je me demande bien ce que doivent penser les natifs les plus âgés de l’endroit lorsque, passant les soirs d’été par les bistrots du coin, ils font face aux bouleversements apportés par la nouvelle, hétéroclite et internationale clientèle du petit village devenu en si peu de temps station balnéaire …

La "Petite histoire" :
En fait, la «Petite histoire» de notre passage par le Cabo de Gata, c’est cette fois celle de notre première rencontre avec une région authentique et forte (celle qui m’a le plus marquée en Andalousie car derrière son âpreté et son apparente désolation se cachent de grandes richesses), dotée d’un patrimoine naturel, culturel et humain d’une grande rareté, où la beauté pour toute chose ne se révèle pas au premier coup d’œil mais où elle se mérite, une rencontre qui s’est prolongée avec de nombreuses amitiés au fil des années et au fil des visites, et la certitude que les trésors, - que dis-je ? le paradis ! qui se trouve (nt) ici est (sont) à préserver et à protéger absolument, ce dont à quoi nous tenons à participer en lui rendant hommage à travers nos carnets de voyages.
Pour terminer, le rappel du «privilège» de ces vidéos pour les lectrices et lecteurs de ce blog : vous ne trouverez nulle part ailleurs cette série de vidéos des «Petites histoires d’Andalousie» (qui à la différence de certains de mes clips plus largement diffusés et appréciés sur Internet jusqu’à dépasser le cap des 50 000 vues pour plusieurs d’entre eux), car elle est pour l’instant publiée uniquement sur ce blog. J’en ai entièrement configuré le lecteur et la compression pour vous et afin qu’elle ne soit directement récupérée par aucune forme de publicité .
Cela fait partie des documents rares et parfois précieux (parce que personnels, ...même chose pour les aquarelles de Pierre NAVA) que j’ai décidé de partager avec vous de temps en temps pour vous remercier de votre fidélité…

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 16:49

- Peut-être faites-vous partie des 7,7 millions de téléspectateurs qui ont vu hier au soir la belle émission de Frédéric Lopez «Rendez-vous en Terre Inconnue» chez les Lo Lo Noirs au nord Vietnam avec Frédéric Michalak ?
Si ce n’est pas le cas je vous invite à découvrir le superbe film de cette émission et le débat télé qui a suivi, puis de parcourir une foule d’autres passionnantes informations qui leur sont directement liées sur le site de France 2 en cliquant ici, croyez-moi, même si vous avez assisté à l’émission hier au soir vous aurez j’en suis persuadé un immense plaisir à visionner encore tout cela !
Si j’y fais allusion, (en attendant que je termine pour vous le prochain clip vidéo accompagnant le carnet de Pierre NAVA concernant notre actuel voyage en Andalousie), c’est que je vous avais moi-même emmené à la rencontre de la minorité ethnique des H’Mong Fleuris dans les montagnes du Nord Vietnam il n’y a pas si longtemps de cela lors d’un article que vous retrouverez en cliquant ici.
Les H’Mong Fleuris (ou Bariolés) sont l’une des ethnies qui cohabitent avec les Lo Lo (Noirs et Bariolés) au nord de la province de Lao Cai, dans le district de Muong Kong . Nous les avons rencontrés et peints en ce qui nous concerne en divers endroits de cette région, particulièrement sur les marchés de Can Cau et de Coc Ly où ils viennent échanger avec les autres minorités.  Frédéric Lopez et son équipe étaient quant à eux chez les Lo Lo Noirs plus au nord-est dans la région de Cao Bang où ils tournaient leur film…
Les Lu 1Les H’Momg ne sont pas les seules ethnies avec lesquelles nous avons travaillé pendant nos voyages au nord Vietnam : ici ce sont deux jeunes femmes Lu, que Marie dessine à Binh Lu . Gracieuses et souriantes, descendues de la montagne pour vendre quelques produits de leur potager, elles posent avec plaisir toutes surprises d’être le sujet d’autant d’attention…
Ce que je peux dire de notre ressenti commun à propos du contact de ces populations après avoir vu le film et suivi l’émission, c’est que nous sommes très touchés par la solidarité de ces communautés, l’importance centrale de la famille pour eux, leur gentillesse et leurs sourires qui ne les quittent jamais, même au plus dur de leur  labeur.
C'est en pensant à ces formidables souvenirs que je prépare mon programme de stages 2012 en me disant que le prochain stage du Myanmar sera certainement aussi passionnant que de ceux du Yunnan, d'Afrique du Nord, du Vietnam et du Tibet qui nous avaient projetés tout au long de ces dernières années dans de superbes aventures…
Pour en revenir à notre voyage actuel concernant le carnet de Pierre NAVA, il vous en livre aujourd’hui une page de plus (elle fait allusion à deux symboles de l’endroit où nous nous trouvons), je voudrais dire avec la simple photo qui suit que nous allons parfois dans des lieux à la limite de l’inaccessible pour mon petit minibus, et c’est justement de ces derniers sites sauvages d’Andalousie méditerranéenne dont je vous parlerai dans le prochain article et clip vidéo, Pierre vous les faisant découvrir quant à lui avec ses croquis et aquarelles de terrain !
Cabo-de-GataLe chemin, très accidenté avant d'arriver là est plus étroit que le minibus, mais je suis passé !
Reste maintenant à traduire de ce lieu sauvage et inhabité ce que nos pinceaux et objectifs peuvent en tirer de meilleur…
Andalousie Pierre NavaMis à part les orangers qui commencent à fournir en abondance des agrumes magnifiques en cette période de l’année, expression de l’abondance des vergers andalous dans les zones facilement irrigables, Pierre a dessiné là un indalo, signe devenu symbole de la ville d'Alméria, de sa province et de ses habitants qui est une figure préhistorique se trouvant dans l'Abri des Ruches (Abrigo de las Colmenas) et dans la grotte de los Letreros, dans la municipalité de Vélez-Blanco (peu éloigné de l'endroit où nous sommes pour le moment). Il s'agit d'une peinture rupestre de la fin du Néolithique ou Âge du cuivre, qui représente une figure humaine avec les bras étendus et un arc en ciel sur ses mains (certainement un arc de chasseur tout simplement).
Pendant des siècles, avant qu'il ne soit catalogué, ce symbole était vu comme un symbole de chance et considéré comme un totem dans le nord et l'est de la province d'Almería, et particulièrement à Mojácar (à quelques kilomètres dans mon dos lorsque j'ai pris la photo ci-dessus du minibus au bout du chemin), où il était peint en ocre sur les maisons pour les protéger des orages et du mauvais œil. On l'appelait le muñequillo mojaquero.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 12:43

S’il est un endroit en descendant sur l’Andalousie en voiture depuis le Perthus où nous aimons faire une étape, c’est bien à Peñíscola !          

Situé à mi-chemin entre notre point de départ et le cœur de la grande province espagnole où nous nous rendons, ce petit village fortifié accroché à son rocher dominant la mer Méditerranée a gardé tout son charme malgré les horribles immeubles de bord de mer qui en défigurent la baie, faisant de lui une station balnéaire surfréquentée à la belle saison.

C’est donc toujours en dehors de cette période-là que nous nous y arrêtons avec Pierre NAVA qui va aujourd’hui avec les premières pages de son carnet de voyage, évoquer notre étape en Castellón.

Nous y arrivons généralement en fin d’après-midi lorsque nous ne nous sommes pas trop retardés en route…

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La lumière dorée qui illumine la baie de Peñíscola lorsque nous arrivons, fait un peu oublier l’outrancière «urbanización» qui défigure la presque totalité du littoral méditerranéen espagnol …

Mais ce que note Pierre en bas de sa page de carnet est significatif, «...à partir de maintenant Pierrot il te faudra faire vite si tu veux ramener quelques aquarelles !» Il est vrai que lorsque nous partons en repérages le temps est compté, il faut aller très vite pour noter un maximum de choses, parcourir de grandes distances, explorer des lieux toujours nouveaux. (Détail de l’une des pages du carnet de Pierre NAVA «Andalousie, Sur la Route d’Alain MARC»)

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Les rues blanches de la vieille cité nous donnent déjà un avant-goût des villages andalous, et on a du mal à imaginer en parcourant ses ruelles tortueuses que cette forteresse construite par les templiers au 14ème siècle est le dernier refuge de l’antipape aragonais Benoît XIII dit «pape Luna», qui s’y établit un siècle plus tard et y termina son existence face au refus de sa légitimité par les cardinaux romains et l’abandon de tous ses soutiens à la fin du schisme qui déplaçait le centre des maîtres de la chrétienté médiévale d’Avignon à Rome…

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Si le soir la baie reste illuminée longtemps, la presque île où se blottissent à l’intérieur de hautes murailles les maisons blanches du village, en grande partie orientée au levant, passe vite dans l’ombre après avoir prise les couleurs du couchant, et lorsque s’allument les lampadaires, l’ancienne cité du pape Luna se pare d’ombres mauves et bleutées avant de basculer dans la nuit.  

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C’est le moment où nous nous installons à notre bar à tapas préféré pour y déguster autour d’un bon «vino tinto de casa», «boquerones con aceitunas», «beregenas tostadas» et autres délicieuses tortillas au chorizo, et pour y retrouver ses habituels clients, la plupart supporters des grandes équipes nationales (Barcelone, Réal Madrid, Valence, Murcie, etc.), que Pierre se régale à dessiner tant ils sont captivés par le match à la télé et ne prêtent aucune attention à nos croquis de voyage…

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Ce que j’aime bien dans le travail de Pierre c’est sa manière de croquer attitudes et visages à toute vitesse, en instantanés incisifs et ressemblants, où nulle retouche, nul repentir, ne vient troubler une écriture qui en dit plus en un instant qu’un long discours sur la nature humaine…

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Dans l’attente du coup d’envoi on discute de tout et de rien, et on s’offre «copitas» sur «copitas» jusqu’au moment où tous les regards se figent dans une seule direction : celle du poste de télévision !

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Enfin c’est le début du match… Au bout de quelques minutes la tension est à son comble : le Réal Madrid a déjà marqué un but !

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Alors là, chacun est attentif à l’extrême, et on retient son souffle, partageant de temps en temps avec son voisin ou sa voisine une impression ou un trait d’humeur à propos de son équipe préférée ou de ses adversaires car il est bien évident qu‘on ne va pas en rester à un score pareil...

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Ainsi va la vie dans les tascas de Peñíscola, lorsque la nuit tombe sur la morte saison de la petite station balnéaires, et qu’il y a un important match de football à la télévision…

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Le lendemain matin il est temps de repartir car près de 950 km nous attendent encore, et cette fois face à la lumière dorée du soleil levant qui illumine les fortifications de l’ancienne citée il faut que j’arrache Pierre à sa nouvelle aquarelle car nous sommes déjà en retard et c’est une grosse journée qui nous attend sur les routes d’Espagne ! 

La Petite histoire :

L’Andalousie comme les valeurs rares se gagne, se mérite : depuis mon enfance c’est toujours en longeant la Méditerranée en traversant l’Espagne, que j’y ai été, et c’est par cet itinéraire que j’y ai amené mon premier stage carnet de voyage ! 

…Très peu de voyages en avion, j’ai rarement «débarqué» directement à Séville, Grenade ou Malaga, je préfère la découverte progressive d’une culture dont la richesse se perçoit au delà d’un millier de kilomètres plus au nord, lorsque franchissant les Pyrénées les accents du pays, le soleil, les odeurs et d’infimes signes architecturaux vous projettent déjà tout éveillé dans le rêve Andalou .

Il faut que j’évoque un peu ce qui me lie depuis si longtemps à cette province et à travers elle à un superbe pays, l’Espagne :

Nous étions au lendemain de la dernière guerre mondiale. Mes parents, anciens résistants, possédaient un vignoble en gaillacois où ils accueillaient des ouvriers agricoles exilés de la guerre civile, républicains espagnols, fuyant les atrocités du franquisme.

Ceux-ci me portaient une grande affection car comme me le reprochait ma grand-mère, j’étais «toujours dans leurs pattes à les empêcher de travailler» . Je n’étais qu’un tout petit bambin mais je rêvais à travers leurs récits de leur pays que je ne connaissais pas et qui devait être si beau puis qu’ils en parlaient avec tant de passion…

C’est ainsi que j’appris les rudiments de leur langue, de leur culture, de leur histoire.

Alors que l’Espagne s’ouvrait à peine au tourisme au début des années 50, je me souviens de l’émotion qui nous étreignit mes deux sœurs et moi, au franchissement des Pyrénées pour la première fois : nous descendions vers l’Andalousie en longeant la Méditerranée, apportant aux familles des exilés bannis du franquisme des nouvelles de leurs pères, frères ou maris, en même temps qu’une partie de leur salaire…

Je me rappelle les contrôles de la Guardia Civil, de leur képi en ciré noir, de leurs motos kaki et de l’aplomb de mon père lorsqu’en leur tendant les passeports il disait «- ¡ Somos turistas, sólo hay que visitar España del Caudillo !».

Les gardes les lui rendaient avec un salut fasciste, en disant : «Bienvenidos a España y… ¡ buen viaje !», mais ils faisaient des rondes toute la nuit avec leurs motos autour de notre tente et lorsque nous nous levions le matin pour voir le soleil se lever sur la mer notre petit refuge était entouré de profondes ornières dans le sable de la plage.

Les plages étaient désertes, nous aidions les pêcheurs et leurs familles à tirer sur le rivage des filets chichement garnis d’une maigre friture et les plus grands chantiers de la «urbanización» n’étaient pas encore commencés.

Mon père peignait au passage la Méditerranée à l’aquarelle, réalisant parfois de petites huiles, il a toujours aimé les côtes espagnoles …avant qu’elles ne soient bétonnées !

Aussi, aller en Andalousie autrement qu’en descendant progressivement, en traversant les autres provinces, a toujours été une aberration pour moi : c’est comme un rite, une obligation, une nécessité !

Raison pour laquelle j’entraînais plus tard dans le sillage de ces premiers itinéraires ibériques mes proches, mes amis, mes premiers stagiaires carnettistes, puis Pierre NAVA qui venait parfois accompagner mes repérages picturaux : c’était déjà là sur les premiers arpents de terre ibérique que s'installait dans ma mémoire l’Andalousie !

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:38

C’est-ce que je vous souhaite de tout cœur tandis que ce blog vit au ralenti en attendant le mois d‘octobre…

Sachez bien que je ne vous oublie pas même si peu d’articles paraissent actuellement : je travaille pour vous, pour cet automne, pour cet hiver afin que vous avez plaisir à retrouver ici l’esprit et la dynamique qui vous ont rapprochés de ce journal en ligne dès sa création il y a quelques années.

Je peux dès à présent vous dire qu’à notre retour du Tibet fin septembre vous découvrirez une série d’articles que je souhaite passionnante sur la Route du Califat en Andalousie en suivant jour après jour le carnet que Pierre Nava a réalisé ces derniers mois en ma compagnie (et celle d’autres amis - es -) sur ce périple mythique. Je profiterai de cette série d’articles pour partager avec vous des documents précieux liés aux premiers stages que j’ai eu le plaisir d’y animer et des souvenirs plus ou moins anciens dont certains seront une surprise pour vous …

En attendant les stages se succèdent avec douceur, et si je ne vous transmets que deux images de celui qui c’est déroulé dans les hautes vallées de l’Alpe (choix difficile parmi des centaines d’images, qui d’Andalousie en Bretagne, de Provence en Jura Oriental reflètent tous ces moments merveilleux qui me tiennent par intermittence éloigné de ce blog), c’est pour vous dire que rien, ni le temps qui passe si les caprices de la météo, n’arrête notre marche en avant, et que c’est aussi ce que je vous souhaite pour la suite de votre été jusqu’à ce que nous nous retrouvions avec bonheur dans un prochain billet.

nullL’été c’est aussi un temps pour retrouver le bonheur de peindre en pleine nature dans des paysages somptueux et illuminés… (Ici non loin du col du Petit Saint-Bernard dans les hautes vallées de l’Alpe)La Mazure aquarelle Alain MARC

 Dans les brumes montant de la vallée nous étions allés le lendemain matin à la rencontre de cet adorable village …

 

 

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